Paris le 1er juin 2015
A la suite d’une audience à Matignon, le CNOA a publié un communiqué qui acte qu’« en prenant l’engagement de maintenir le concours d’architecture comme procédure obligatoire au-dessus des seuils, le gouvernement vient d’accepter de préserver une production architecturale de qualité et innovante sur l’ensemble du territoire. »
Le danger « d’une régression de trente ans » caractérisé par Catherine Jacquot a donc été écarté. Faut-il s’en étonner sachant que quelques jours auparavant à l’initiative de la présidente du CNOA, tout ce que la profession compte d’architectes de renom* avait signé une lettre au président de la République publiée par Médiapart le 27 mai stipulant : « L’ordonnance sur les marchés publics actuellement en cours de rédaction remet en cause le concours comme principe et propose aux acheteurs publics tout un panel de procédures, sous prétexte de simplification. »
Cette lettre demandait explicitement de « conserver l’exigence culturelle et démocratique auquel répond le concours d’architecture, comme condition de dévolution de la commande publique. »
Ainsi, avant même que cette lettre ouverte soit soumise à la signature de milliers d’architectes, le gouvernement a pris la mesure de ce que pourrait représenter une mobilisation massive des architectes contre ses projets.